vendredi 31 août 2012

Week-end au Canyon Blanc!

 Franceville est situé sur les plateaux Batékés qui font la liaison entre le Gabon et le Congo. Le paysage de ces plateaux c'est essentiel savane et quelques mosaïques de forêt. (Cf Poste sur la Cabane aux zèbres). Paysages de savanes parsemés de quelques constructions géologiques surprenantes : Canyon rouge, canyon blanc, canyon vert,.... toute une collection!


Toute une tribu était bien décidée à passer un week-end sympa sur les plateaux : voyage en 4 *4, camping, barbecue,... Le tout dans un paysage sublime, que demande le peuple!
De Franceville, on rejoint Bongoville, puis Léconi, la route est belle et le paysage alentours est à la forêt vierge. Pourtant rapidement le paysage change quand on monte en altitude. La savane prend de plus en plus sa place.
Tout d'un coup, le GPS nous indique qu'il faut prendre à droite... euh à droite? il n'y a qu'un vague chemin sableux au milieu de la savane, ...

 

Courageusement, la file de 4*4 se dirige parmi les arbustes et cette piste.






Après une heure de "route" dans ces conditions, une pause est nécessaire pour rassurer les esprits chagrins... oui oui bien sûr on est sur le bon chemin!

C'est l'occase pour une série de photo-souvenir.


Nous arrivons au dernier village avant le canyon blanc. Impression lunaire, le sable est gris et les maison recouverte d'aluminium. Récemment ont été installés des panneaux solaires pour fournir de l'électricité aux habitants et un bus passe une fois par semaine ... sinon l'autarcie est complète! Je pense qu'il faut bien 3 heures de marche pour rejoindre la route depuis le village.


Au village on nous indique de prendre à gauche derrière la 5ème maison... ok cette fois ci plus aucune pseudo piste. Rien que de la savane. Déjà la première partie nous avait secoué mais la c'est sans commune mesure. Heureusement, nous avions la chance d'être dans la voiture que nos amis géologue utilisent pour partir sur le terrain : certainement moins rutilante que les autres mais inarrêtable. A l'arrière on se fait secouer comme des auto-tamponneuses...  encore 1heure de route!
On avance avec précaution puisque les échos que l'on a eu c'est que le canyon n'est pas visible avant d’être juste à son bord.... et en effet ce n'est que 10 mètres avant le précipice que nous apercevons le paysage tant attendu!

Heureusement tout ça c'est pour ce paysage-là :






Un peu d'admiration....






Et puis c'est déjà l'heure de mettre en place le camp:










  Puis c'est l'heure du barbecue :















Très organisés, à la nuit tombée, nous balisons le bord du canyon pour éviter les drames.




Le lendemain nous repartons avant midi, nous n'avons pas d'abri autre que les tentes et la température commence à monter!

Le week-end aura été bien fatiguant, au retour, tout le monde est K.O.


Voici mon exploit! En arrivant au canyon, je suis restée en short pendant 30 min top chrono puisqu'il faisait vraiment trop chaud... voilà le résultat!!

vendredi 24 août 2012

Un tour d'avion... et puis s'en vont



                Moanda,..... à quelques kilomètres de Franceville serait resté un gros bourg si on avait pas trouvé un gros tas de manganèse sous ses pieds. Un tas tellement gros que, aujourd'hui le Gabon est le premier exportateur mondial de manganèse. On peut en faire de l'acier, des piles, et des engrais. Une compagnie d'extraction minière s'y est installée, et avec elle une flopée de travailleurs français et gabonais. Et puis pas loin de là, se trouve aussi l'exploitation de canne à sucre qui fournit du sucre à tout le Gabon.
Le lien avec l'avion est pour le moment ténu, je vous l'accorde et pourtant....
 Pour les besoins de la mine, une piste d’atterissage a été créée sur leur site. Les dirigeants qui doivent se déplacer n'ont donc plus besoin de subir les aléas des transport au Gabon.... Comme quoi ça rapporte le manganèse ! Et la SUCAF, elle, emploie d’anciens pilotes français pour faire de l’épandage dans ces champs. Quand les avions ne sont pas utilisés par la compagnie, les pilotes proposent des initiations de vol à des prix défiants tout concurrence !
C'est donc dans ces conditions que Aurélien, Sarah et moi nous rejoignons Franck, notre pilote sur la route de Moanda… Il nous conduit finalement sur la piste d'aviation. Quelle surprise ! Aucune comparaison possible avec celle de l'aéroport de Franceville : la terre battu a laissé place au goudron

Ouverture du garage à avions, puis notre monture est poussée jusqu'à l'extérieur. Et voilà notre petit coucou! J'aimerai que les plus expertes apprécient l'accord des couleurs entre l'avion et moi ;-)

 
Si cela n'a pas suffit à vous impressionner, un petit coup d’œil à l’intérieur pour mieux se rendre compte de ce dans ce quoi on se lance !

Sarah sera la co-pilote, à l'avant pendant qu'Aurélien et moi on se partage la banquette arrière. Le cockpit doit faire en tout et pour tout 5m2.

Un peu de stress quand le moteur démarre, l'avion prend sa place sur la piste, une petite accélération,... on ferme les yeux et l'avion est déjà porté par l'air. Une magie que la technologie a oublié dans les avions de ligne. Le décollage se fait en douceur, et dans un souffle Moanda défile déjà sous nos yeux.





La mine que l'on vient de laisser, nous permet de prendre conscience de notre montée en altitude.

On m'avait déjà raconté l'histoire selon laquelle, Sab, le premier explorateur du Gabon avait appelé Franceville de cette manière parce que les régions alentours lui rappelait l'Auvergne.
Avec quelques mètres d'altitude, on comprend encore mieux cette comparaison.



Après un début tranquille, les émotions du décollage s'estompte, même plus peut! Plutôt obnubilés par les paysages qui nous entourent. Mais Franck ne nous laissera pas révasser en paix. Et bientôt, il plonge vers l'Ougouée dont il en suit les méandres pour plus de sensations fortes. La petite mouche qui nous porte se déplace avec fluidité dans l’espace aérien. la peur disparaît et au fur et le long du fleuve nos sensations oscillent entre le vol et la flottaison.



  Nous finissons par arriver au-dessus de Franceville, on redécouvre le CIRMF et le CDP !


C’est à ce moment qu’Aurélien ne se sent pas bien… mais pas bien du tout…5 mètres carrés et un grand gaillard qui vous tombe dans les pommes… pas facile facile. Après une bouteille d'eau versée sur la tête et un vol "apaisé" de notre pilote; Le pauvre ne se remet toujours pas de ces émotions. Il faudra donc rentrer de manière anticipée et précipitée. Le retour sera nettement moins confortable avec Aurélien sera affalé sur la banquette les jambes en équilibre sur le dossier de Sarah ramener le sang au cœur et un peu de calme dans la tête.

Une petite photo dans le cahot du retour!
On ne sera rassuré que lorsque  l'avion aura posé ses petites roues sur l'asphalte. Franck sera magnanine puisque qu'il n'attendra pas la piste officielle et se posera au milieu des champs de canne à sucre. Une visite des rangées de canne plus tar, tous les esprits seront revenus à Aurélien.

Bref un voyage en avion qu’on ne risque pas d’oublier !