L'idée du jour était d'accompagner Jean-Louis et des amis à lui venus de Belgique. Je ne crois pas vous avoir encore présenté Jean-Louis. C'est notre grand aventurier au CIRMF, depuis de longues années au Gabon et en Afrique, un vrai connaisseur de bons coins et amateur de faune sauvage, plus particulièrement les papillons. Bref, un guide parfait!! L'idée de départ était d'ailleurs une chasse aux papillons de nuit, heureusement agrémentée de quelques sorties de jour pour nous!
Pierre, Marine, et leurs filles se sont aussi joints à nous. Et nous formions un quatuor de 4 jeunettes : Vanina, Caroline (dont vous avez déjà entendues parlées) et Sarah tout juste débarquée la veille et embarquée, presque de force! En tout, une bonne dizaine de personne.
Nous avions décidé d'aller au parc de Lékédi à Bakoumba dans le sud ouest de Franceville. Route goudronnée jusqu'à Moanda puis piste de latérite en très très mauvais état. Ici, quand il a plu dans la journée, on ne peut tout simplement pas passer même en 4X4, même avec un chauffeur expérimenté.
Juste vous éviter de vous casser les yeux.... le rectangle c'est Franceville, l'étoile c'est Bakoumba.La route dure tout de même 2h pendant lesquelles Jean-Louis, le baroudeur supporte 4 gossesses et leur conversation de filles... Une patience angélique! Au milieu du parcours, les estomacs crient famine, la pause s'impose au bord d'une rivière sous une petite cabane. Mignon comme tout, non?
Un seul problème : qui-dit rivière dit Mouches, l'histoire de ma vie au Gabon! Mais bon celles-ci étaient supportables!
Un peu d'exploration plus loin, nous découvrons dans cette fameuse rivière des sacs de manioc à tremper... Ils y resteront 3 jours pour que le cyanure s'échappent complètement du manioc dans l'eau courante. La préparation sera encore longue avant que cela ne donne le fécule que vous avez pu voir dans le post précédent.
Un village ressemblant un peu au CIRMF permettait de loger les travailleurs et leur familles. Un endroit charmant : bungalows, pièces communes, piscine,....
Cette période idyllique s'est arrêtée quand le transgabonais a été mis en circulation. Ce train permet de relier directement Franceville à la côte et donc à l'export! Le téléphérique a été abandonné et le syndrome de la ville-fantôme menaçait Bakoumba.
Pour compenser, l'entreprise minière a choisi d'installer un parc naturel sur ce terrain. D'immenses enclos (environ 1000 hectares chacun) accueillent des animaux locaux ou d'importation. Actuellement, l'ancien village d'habitation s'est transformé en un ensemble de bungalows pour accueillir et faire dormir et manger les visiteurs. Malheureusement, beaucoup d'espaces, beaucoup d'infrastructures et de personnel pour peu de visiteurs. Les moyens de communication n'étant pas franchement les plus faciles!
Pour preuve, notre quatuor de chipies avait demandé une villa pour un couple et 2 enfants... on s'est finalement retrouvé avec une villa de 3 chambres et 10 lits!! Que de choix.... Nous nous retrouvions telles Boucle-d-Or chez les 3 ours! Un peu vieillotte la maison mais j'aime la palissade ajourée, pas vous?
Petite anecdote très importante, avant de partir pour ce week-end, nous avions été faire quelques courses.... et là Ô joie, Ô Miracle : une tablette de Lindt chocolat lait-noisette se trouvait au rayon frais!!! Bon certes à 5 euros, ça fait cher.... mais là c'était trop on n'a pas pu résister!! Nous avons déguster la tablette le long du chemin, d'ailleurs elle a fini plus en pâte à tartiner qu'en tablette mais au final ce fût l'un des moments mémorables de ce week-end!! Que je tiens particulièrement à vous faire partager. Rien que d'y penser ça me met une larme à l'oeil.
Après cet épitaphe en l'honneur du chocolat, nos valises déposées, le temps d'un souffle, nous étions déjà partis pour une visite vizio-faune (comme ils l'appellent). Assis sagement en rang sur des bancs perchés dans la benne du 4X4, on a vraiment une belle vue! En route pour le début de la visite, latérite et forêt tropicale nous accompagnent une fois de plus.Décidément ici rouge et vert ont décidé de se marier!
Avant d'accéder au parc avec les animaux nous passons devons une zone de pisciculture de Tilapia, poisson d'eau douce très mangé par ici!
Dès notre entrée dans le parc, nous apercevons le bond de quelques impalas. Dans notre équipage, Pierre et Jean-Louis étaient nos experts photographes et assénaient régulièrement au chauffeur des ordres contradictoires pour avoir la plus belle prise possible. Il a dû les maudire souvent mais au final, les prises sont vraiment belles!
La grande difficulté avec les antiloppes c'est que ca court et ca bondit dans tous les sens!! Alors, un conseil : mode rafale de l'appareil, rien d'autre!! Le bond des impalas est vraiment impressionnant, même comique! Il paraît complètement disproportionné, les pattes arrières arrivent presque à l'horizontal de l'arrière-train!
Un peu plus loin, et beaucoup plus tranquilles, se trouvaient les buffles. Les buffles broutant tranquillement et les pic leur picorant tout aussi tranquillement le dos.
Alors attention pas de mégardes ce sont des buffles de forêt, que vous distinguez, j'espère des buffles de savanes par leur plus petite taille!
Et puis parmi ces buffles des forêts donc, se trouve un petit impala perdu!
Mais quel est donc cet intrus se dit le buffle!
Au détour d'un chemin se profile, le monstre..... Vous vous souvenez du téléphérique qui transportait le minerai??? et donc sans utilité depuis le train , les câbles ont été utilisés pour faire un pont suspendu... et oui un de plus, mais là, c'est un géant, c'est un méga costaud : 360m de long pour 30 m de hauteur...
Et une fois de plus j'ai vaincu! mais ce satané était bien décidé à me faire tomber! je vous jure!! Il partait toujours vers la droite.
Il paraît qu'on peut voir des chimpanzés depuis le pont, pour être franche je ne me suis pas trop penchée... sur la question bien sûr!! héhé
Juste au delà du pont, nous avons la surprise de tomber sur des chimpanzés! (comme quoi c'était vraiment pas la peine de s'énerver à les chercher depuis le pont!!
Voilà Chimpa N°1 qui fait sa pause...
Bien vite rejoint par Chimpa N°2 :
A deux, une petite faim survient : "Tiens, tiens si nous mangions ces délicieuses fourmis qui se promènent dans cette branche?"
Elles doivent vraiment être bonnes ces fourmis pour qu'ils fassent autant d'efforts!
Après une journée aussi forte en émotion, il faut laisser retomber la pression tout doucement. Nous passons donc en rentrant voir les potamochères. On le retrouve en steak au restaurant sous l'appellation sanglier.
Le retour se fait sous un magnifique coucher de soleil!
Nous mangeons au restaurant du parc, à la décoration très coloniale. De grand batiks colorés apportent de la chaleur à la pièce.
Photo groupée de la fine équipe!
Le lendemain nous avions rendez-vous à 8h avec notre guide, au coucher tout le monde faisait mine de ne pas se préoccuper du saccage de sa grasse-mat' dominical mais quand le chauffeur est arrivé avec 2h de retard ça a fait grincer quelques dents!
Nous reprenons la voiture, dans un paysage de coloriage,
jusqu'à accéder à un semi-embarcadaire. Une partie de la vallée a été innondée pour créer des îles artificielles qui permettent de placer les singes recueillis par le parc.
Ces singes réintroduits ici, sont souvent des orphelins de la chasse de brousse. Les adultes sont tués pour leur viande et les petits vendus comme animaux de compagnie. Il faut avoir du courage, quand on voit ce que fait un chat sur les rideaux, imaginez un gorille dans un salon!
Il est absolument indispensable que ces singes, qui ont connu les hommes, ne retournent pas dans la nature. La raison première est que la plupart d'entre eux n'y survivrait pas. Mais dans le cas contraire ce serait une grande menace pour les villages autour. Au contact des hommes, ils ont appris à ne plus en avoir peur et pourraient donc très facilement attaquer les villageois.
Nous arrivons enfin à l'ile aux Gorilles. La rivière est représente une barrière naturelle puisque les singes ont peur de l'eau.
A la première approche, le plus gros nous fait bien sentir que nous sommes chez lui!
Il est d'autant plus vexé qu'en voulant nous impressionner, il venait tout juste de tomber dans l'eau! Ô vexation suprême!
Comme je vous l'ai dit ces gorilles sont orphelins, on se croirait presque dans le livre de la jungle (Après Le roi Lion, continuons la révisions des classiques Disney!). Aucun adulte ne leur a appris à se nourrir ou à construire un nid etc.... Deux gardes forestiers se relaient, donc, tous les jours pour accompagner les gorillons dans ces découvertes : nounou pour gorilles, ça c'est un métier drôlement sympa!
Et ils sont vraiment attachés à leur nounou : papouilles, câlins et jeux tout y passe! Mais ce sont des nourrissons encombrants tout de même.
Tout le temps que nous les avons observé, ils ont fait le show : aller cueillir des fruits dans les parasoliers et manquer de tomber, prendre une petite pose romantique...
... ou se chamailler...
Bref nous en avons eu pour nos pixels!
De retour au village, nous nous promenons dans les parages avant que le repas ne soit servi... et là encore des animaux!
Mais beaucoup moins sauvages cette fois!!
Et puis après manger, j'ai pris mon courage à deux mains pour faire quelques photos du village. Impressions d'une petite ville du Haut-Ogooué :
L'arrivée à Bakoumba
La poste,
Un petit verre, à l'ombre du palmier?
La supérette du coin où se retrouvent les mamas pour vendre leurs produits mais surtout kongosser... (=raconter les potins!)
Et partout les affichent de la dernière campagne présidentielles, qui commencent un peu à dater
Après ce beau week-end, le retour pour Franceville se fait encore une fois sous un coucher de soleil magnifique. Ça va devenir lassant à la fin!
PS : truc cool du jour : Je me suis achetée un foulard pour le nouer dans les cheveux façon Gabonaise.... ça me démengeait depuis pas mal de temps. Le premier pas est sauté, reste maintenant à le porter en public.... Suite au prochain épisode!
PS : Truc pas cool du jour : Je deviens tarée par la mise au point de protocole scientifique. Déformation professionnelle, en essayant de cuisiner un gâteau au chocolat au piment, j'en visage sérieusement de diviser la pâte en 3 et d'y mettre différentes concentration en piment pour savoir qu'elle est la meilleure :-S Science quand tu nous tiens...
un fichu style menagère de moins de 30 ans dans les années 50 ??
RépondreSupprimerd'abord ton pic n'est pas un pic, mais un piqueboeuf, d'une famille proche de celle des moineaux. C'est même le piqueboeuf à bec jaune!!!!
RépondreSupprimerj'arrête de t'embêter... super ton reportage sur le parc animalier de Bakoumba! Merci de nous faire un peu voyager avec toi. Bisous bisous