Arrivée à Libreville

Charles de Gaulle à 4h30 du matin, les yeux à peine ouverts, descente de la voiture chargée comme un baudet. Papa a une interdiction stricte de m’aider … L’idée, sans doute très Marinenne : J'en bave pour porter mes valises comme ça je serai plus motivée pour les vider quand l’hôtesse m’aura gentiment fait comprendre qu’elles pèsent aussi lourd qu’un éléphant mort ! Le plan diabolique a finalement été inutile puisque le pachyderme décédé est autorisé à embarquer quasi tel quel pour le Gabon !! Le vol pour Francfort me permettra de finir tant bien que mal ma nuit. Le grand départ aura donc lieu en Germanie à 10h40 précise

L’avion est plein d’expatriés qui rentrent travailler au Gabon ce qui lui donne un drôle d’aspect : la moitié de l’appareil est occupée par la classe affaires (Ben oui les entreprises privées offrent la classe affaire à leurs employés et aux familles !) et il n’y a quasiment que des blancs !

Le vol se passe tranquillement entre snacks, déjeuner, films, et évitement du voisin ! Petite explication : pour le film j’ai choisi Mange, Prie, Aime avec une Julia Roberts voyageant à travers le monde pour se trouver elle-même : un exemple à suivre ? Autre explication ? Le voisin, une espèce de brute hirsute, après 2 whiskey, 3 rouges voulait à tout prix discuter avec moi en proférant des insultes racistes… et à 10 000m d’altitude, dans 2m^2, pendant 7h… ben c’est pas facile d’ignorer quelqu’un !

J’appréhende un peu l’arrivée à Libreville et la rencontre avec M. le Douanier… (pour ceux qui ne savent pas tous mes papiers ont été finalement en règle le 31 décembre pour un départ le 3 janvier…just in time !). Heureusement, Joël m’attrape à la sortie de l’avion. Joël est « un ami » du CIRMF et travaille à l’aéroport… Il connaît tout le monde et me fait juste couper toutes les queues de démarches passeport. Le carnet de vaccination, la lettre d’invitation du CIRMF,…tout ce qui était indispensable en France, eh ben ici, tout le monde s’en moque. Sans presque m’en rendre compte, me voilà propulsée à l’extérieur. Il est déjà 18h30 et l’air est encore terriblement chaud (sans doute 35°C) et moite pourtant on sent que la météo est devenue nettement plus clémente que ce qu’elle a été dans la journée ! Il y a dans l'air cette odeur d'humidité et de chaleur, comme celle de Miami (la fille qui se la pète!) ou dans une serre tropicale (assez logique, sans doute). J'aime bien.

On m’accompagne à l’hôtel le Tropicana…. Le nom est déjà tout un programme.

Ok les chambres sont spartiates

Mais le lieu est magique : les pieds dans le sable et la tête dans les palmiers, l'ambiance exotique à souhait : la salle commune est un grand préau au bois noirs, de grands draps blancs sont suspendus au plafond ce qui donne une atmosphère plus cosy, des paillotes permettent une avancée sur la plage. Une musique des plus éclectique baigne le tout, on passe allégrement du zouk, à la chanson française des années 20 en passant par du jazz! Et, cerise sur le gâteau, la bouffe est excellente : crabe farci, dorade grillée et ananas-papaye frais en dessert... miam miam!

Le lendemain aurait du être utilisé pour aller faire quelques courses, mais finalement des problèmes logistiques ont fait que je suis restée à l’hôtel et dans les alentours. Cela m’a permis de partir en mini safari photo… Oiseaux et lézards en ont fait les frais….

Des exotiques :

Et d’autres moins :

J’ai pu aussi pas mal papoter avec le personnel… Et en particulier un taxi, nommé Idriss. Il m’a fait rire… Beaucoup de personnel du CIRMF descendent dans cet hôtel. Il me racontait donc que plusieurs femmes françaises y travaillant, avaient fini par s’installer au Gabon et avaient épousé des Gabonais. Visiblement, cela ne lui plaisait que moyennement, aussi il me met en garde : « Il ne faut pas tomber pour un africain. Ils ont la langue sucrée mais après ils vous font pleurer, vous, les blanches ! » J’ai trouvé l’expression assez heureuse !!

La journée s’est passée donc tranquillement à l’hôtel où les employés souffrent visiblement du syndrome DDE… (Cela doit être plus ou moins généralisé, ici, vu l’activité des douaniers !)

Il y a le préposé au parapluie qui évitent que les clients ne soient donc mouillés, le préposé au frigo, c'est-à-dire, assis et appuyé très fortement sur celui-ci pour éviter qu’il ne tombe sans doute, le préposé à la caisse, mon préféré, parce que, un peu grognon sur les bords, qui ne fait donc, que encaisser et émettre des factures… à raison de 5 tables max par repas son boulot n’est pas monstrueux ! Et puis il y a les cuistots, ils sont au moins 4 ou 5, pour toujours 5 tables en salle et leur activité principale est d’observer la salle à travers le passe-plat… quand ils ne mettent pas à 3 aidés par 2 serveurs pour déchiffrer une commande !

J’ai aussi eu droit à ma première « douche tropicale ». Eh ben ce n’est pas de la gnognotte ! Brest à côté c’est pécadille !! Petit joueur !! Je ne suis pas sure que l’on voit vraiment l’étendue des dégats sur la photo :

Je vous laisse sur quelques photos de l’hôtel pour réchauffer vos longues soirées d’hiver ;-)

PS :

Les découvertes cool du jour : Dormir sous une moustiquaire est terriblement régressif… Enfin une cabane dans laquelle on peut vraiment dormir sans que maman nous dise de retourner au lit !

Les découvertes pas cool du jour : Se laver les dents à l’eau minérale perturbe fortement tes réflexes surtout quand il est 6h et que tu n’as pas dormi à cause de la chaleur !