Franceville! Tout le monde descend

Mercredi 5 janvier, mon voyage se finit par un vol intérieur au Gabon : Libreville –Franceville.

Aujourd’hui, assise tranquillement dans mon bureau de Franceville, je peux vous l’avouer : toutes les compagnies intérieures du Gabon sont sur la liste noire…Ouais vous savez celle qui met au ban les compagnies aériennes qui ne respectent pas toutes les règles de sécurité aérienne, ouais celle qui font les une des JT, assez régulièrement, avec les crashs… oui oui celle-ci !! Mais bon comme vous pourrez le découvrir c’est pas si catastrophique, juste assez folklorique.

Premièrement, je n’ai eu mon billet que 30 min avant l’heure de décollage prévu, et à l’enregistrement 17 kilos en trop… mais qui finiront par disparaître par la négociation.

Finalement, arrivés dans la salle d’embarquement, un premier avion décolle pour Franceville, pas de place pour nous. Pas bien grave quelque temps après un deuxième est appelé, ou, du moins, a dû l’être puisque, toute la salle se lève comme un seul homme pour aller montrer ses billets ! Nous voilà débarqués sur le tarmack, plusieurs avions se proposent à nous, le tout est de choisir le bon, n’est ce pas ?

Solution de facilité : suivre le flux. Pourtant quelques minutes après,assise sur mon siège, le nez collé au hublot, j'entends un départ imminent pour Mvengé… hmm hmm ne devrais-je pas plutôt aller à Franceville ?? Un coup d’œil aux autres personnes du CIRMF… personne ne moufte… ok cela doit être normal… ou alors elles n’ont pas entendu ? Peut-être est-ce un vol avec transit par une autre ville puisque nos billets était les derniers enregistrés ou alors Franceville est une escale avant cette ville mystère… hmmm dois-je m’affoler ??

Après 45 min à philosopher sur la question, cela me revient Mvengé est un autre nom pour Franceville tztztztztztztz….Overthinking, quand tu nous tiens!

Retour au calme dans mon p’tit crâne… Rassurez-vous, l’accalmie sera de courte durée. Descente amorcée, un paysage de collines verdoyantes, peu d’arbres et beaucoup d'herbes hautes, une mine et ses engins de chantier… Ma contemplation est quelque peu perturbée par une grosse averse, accompagnée par des rafales de vents que la direction de l’avion ne semble, visiblement, pas appréciée….

L’avion essaye une fois de se poser avant de, finalement, redécoller. Et je trouve, perso, que le pilote a une nette tendance à raser d’un peu trop près les pâquerettes (d’ailleurs, il faudrait lui dire qu’il n’y en pas ici, pas la peine de chercher !). Dans ce genre de situation, un conseil, ne surtout pas repenser à la fameuse liste noire des compagnies aériennes…

Mais bon finalement, beaucoup d'inquiétudes pour peu de choses. Nous sommes déposés sur la piste puis un minibus nous conduit jusqu'à l'aérogare… En me frayant un passage, j'éborgne une personne ou deux avec mon sac à dos et la porte latérale du van ne ferme pas, on se fait donc arroser à chaque virage mais pas de quoi se plaindre quand on a les pieds sur la Terre ferme…

La récupération des bagages est assez.... intéressante…. En fait l’aérogare principal est en rénovation parce que Franceville accueillera une partie des matchs de la CAN en 2012 (je me demande d’ailleurs encore comment ils vont transporter tous ces footeux par là bas mais bon…). Nous sommes donc dirigés vers un hangar où nos bagages sont déposés par voiture… oui une voiture ! Imaginez une vieille R5 le coffre tel une gueule grande ouverte déversant les valises sur un tapis roulant qui ne roule visiblement plus depuis longtemps… et autour la cohue. Ben oui, élémentaire, le tapis ne roule donc pas si le bagage ne prend pas preneur, tout de suite, il empêche donc l’accès aux suivants, et finit par terre après quelques temps. Au final, une belle agglutination de personnes cherchant à attraper les valises et de garçons cherchant quelques valises à porter pour une poignée de CFA.

Mon arrivée au CIRMF se fait sous la pluie, sans clés, sans avoir une seule idée de qui il faut que je contacte. Heureusement Pierre et Marine, un couple installé ici avec leurs deux filles, m’accueillent pour le déjeuner avant de me conduire dans mon chez moi. C’est un des nombreux exemples d’accueil vraiment chaleureux que j’ai eu. La communauté du CIRMF a l’air soudée et les personnes très solidaires.

Le studio n’est pas super propre mais il est plutôt gigantesque avec une pièce commune, une cuisine américaine et une salle de bain…

Et est situé juste à côté de la piscine et du tennis, volley ( ces 2 derniers, ne vous inquiétez pas, je ne les userai pas trop !)

J’ai une petite terrasse qui donne dans la direction des enclos des singes… que je n’ai pas encore visité mais quelques fois le soir on peut les entendre crier…. Plutôt cool non ??

Et puis c’est mon 1 er chez moi rien qu’à moi aussi, ça c'est déjà super méga trop cool !

J’ai à peine le temps de vider mes valises que Caroline, thésarde, ici vient prendre de mes nouvelles. Pierre et elle travaillent dans le même labo. Il le lui a suggéré, sans doute. On prendra l’apéro le soir même chez Mathias, VIE, dans mon unité et Boris, Gabonais en stage au CIRMF. Les 3 compères me prennent en main dès le lendemain pour m’emmener faire les courses.

Le centre du CIRMF est un peu excentré de Franceville mais la ville par elle-même est très dispersée et vallonnée. En voici quelques images, verdures et collines :

Le CIRMF fait encore plus oasis, très vert, arboré et entretenu avec soin!

Le Labo où je bosse :

Porte d'entrée, attention surveillée :

Et les villas réservées aux familles habitant au centre :

La découverte cool du jour : Ici on peut boire l’eau au robinet sans attraper la turista… Yahoo !

La découverte pas cool du jour : Les geckos dans l’appart ça fait des crottes partout… C’est pas cool dans les faits mais juste pouvoir le dire, c’est plutôt cool, en fait !